vendredi 29 janvier 2010

En guise de préambule...?

J'ai découvert Jean Staune il y a environ un an, à Nöel 2008. Par l'entremise de son bouquin au titre presque ésotérique : "Notre existence a t elle un sens ?" qui je l'avoue aisément m'a réconcilié avec les sciences dites "dures" ou formelles. Réconcilier car je découvrais là un homme singulier qui se bat au quotidien pour lier ensemble des savoirs académiques très spécialisés, pour échapper, selon ses propres arguments, à la parcellisation du savoir, pour tenter donc, un mouvement centripète vers son essence et non se laisser bercer par l'éclatement centrifuge des connaissances.
J'ai dévoré ce livre. Beaucoup de choses m'ont touchées et comme le dit très bien Bernard d'Espagnat, ce livre est "une sorte de GPS ou de système Galileo : je veux dire un outil bien utile à qui veut, à partir de l’apparent fouillis que constitue le bagage scientifique actuel, se construire une vision ordonnée des choses" .

Mais Jean Staune a un dessein en écrivant cette histoire qui assemble 20 ans de sa vie, car il est croyant. Et bien que pour ma part je le trouve tout à fait honnête et rigoureux, son propos est néanmoins de nous éclairer "la science" par un "besoin" spirituel, comme une nécessité ontologique. Comme si, faire de la science devait aboutir nécessairement à remettre en perspective l'arrière plan de la science, sa métaphysique et les questions existentielles de l'homme.
Je me souviens encore de la surprise ressentie à la lecture de "Une brève Histoire du Temps : du Big Bang aux trous noirs" de Stephen Hawking lorsque cet homme (que j'admire) finit par s'interroger sur la finalité de toute cette "construction" et du "derrière" les choses en invoquant Dieu (presque) dans ses équations. Surprise de jeune homme naïf et peu porté sur la philosophie de constater que la physique et les mathématiques amènent aussi au débat existentiel.
Pourquoi d'ailleurs écrire sur Dieu alors que ce blog n'est pas censé lui laisser un espace a priori ? C'est plutôt pour écrire sur la complexité et ce qui nous relie (selon Edgar Morin), nous, les humains, nos sciences et nos croyances.

Jean Staune est là, ici, pour illustrer son rôle dans mon propre mouvement vers l'essence et vers le monde.
Prenons çà comme un préambule ?

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