Chaos et Imprédictibilité se termine sur un désir de se tourner vers le présent pour assoir nos convictions sur le réel.
La mort est une transition quantique , outre le fait qu'il illustre un univers déjà réalisé dans ses potentialités, nous ramène également à la saisie de l'ici et maintenant.
Le temps de la lumière..., nous invite à réaliser que l'étude des limites en sciences est féconde pour la représentation et la compréhension des phénomènes. En l'espèce, se confronter à la lumière (énergie sans masse) nous amène à la représentation d'une réalité comme des champs étendus sur l'espace-temps. Et immédiatement, à une vue hors de cette limite physique construite et validée. Et, par mise en abyme, à un mouvement permanent de connaissance grâce à la lumière !
Systèmes quantiques et frontières nous confronte à la nécessité d'accéder à un autre niveau de conscience pour nous représenter intuitivement la réalité telle que décrite par la mécanique quantique. Cet article nous pousse, en admettant la non séparation du réel, à envisager soit une torsion permanente dans l'analyse entre objet et sujet, soit la nécessité d'une connaissance sans distance, immédiate et fondamentalement holistique.
Quand l'imprécision..., met le doigt sur le déni fondamental de l'humain ( à savoir l'insoutenable incertitude de la connaissance à distance de la réalité) et saborde du même coup notre confiance scientifique en l'instant présent tout en nous invitant à puiser dans nos peurs et en l'amour pour tenter cette saisie du réel.
Quand le futur détermine...., nous confronte au principe de causalité et nous laisse entrevoir cependant que la science est apte à affronter ses propres paradoxes pour répondre à nos questions existentielles.
Echelles, Nombres et Perception nous laisse voir que in fine, cette dernière est reliée à l'affectif et que ce dernier semble seul capable d'embrasser la complexité.
L'ombre du savoir met en évidence la complémentaire dichotomie entre saisie et compréhension du réel (sorte de principe de complémentarité ?) par l'illustration d'une nécessaire expérimentation dissynchonique révélatrice d'une transmission et d'un désir.
Ainsi, en opposant/rapprochant deux modes d'appréhension complémentaires du réel (basiquement décrits en neurobiologie ou en psychologie par l'organisation bi-hémisphérique de notre cerveau : langage et analyse d'un côté et émotion et connaissance non verbale de l'autre) il est possible d'affronter les paradoxes de l'espace-temps dans lequel nous semblons vivre.
Développons...
Pour tenter, d'une singularité, de relier des savoirs, d'élaborer une complexité et de la transmettre...
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lundi 22 février 2010
Relience I
Libellés :
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jeudi 11 février 2010
Quand l'imprécision nous ramène à l'amour...
Nous avons vu avec "Chaos et Imprédictibilté" que notre monde macroscopique, celui soumis de façon tangible à la force gravitationnelle et régie par la relativité générale, n'existe in fine avec "certitude" qu'au présent.
Hélas, nous avons compris également que le présent est entaché d'une imprécision : car , en principe, dans le domaine de la physique "classique", dans le domaine des "gros" objets, il est aisé de calculer et de connaitre l'ensemble des interactions subies par l'objet étudié, sa masse, sa position initiale, son impulsion initiale (...etc) en appliquant des lois connues et éprouvées.
Oui, nous avons des équations issus de principes (comme le Principe de Moindre Action qui aboutit à la Relation Fondamentale de la Dynamique par exemple).
Ces équations reposant donc sur le postulat de la continuité, aboutissent de fait à une réalité déterministe.
Le problème se pose lorsque le physicien s'occupe de mesurer, c'est à dire de créer une fonction qui à toute observable fait correspondre un nombre réel. Car, dans cette opération de mesure, il y a réduction d'information : toute mesure est assortie d'un intervalle de confiance, d'une "précision". La mesure physique est en effet un rapport de grandeur dans lequel on exprime une observable par rapport à une autre (15 briques ont une masse au repos de 15 kg (à 0,5 kg près)) et non un compte (il y a 15 briques). Or, par définition, par construction, ce rapport de grandeur est entaché d'incertitude, d'imprécision.
Nous avons appris à ne plus voir cette incertitude car le développement des calculateurs mécaniques puis électroniques a augmenté de façon considérable la vitesse de calcul (rapport d'itérations numériques sur le temps) et donc diminué d'autant l'imprécision du rapport de grandeur de la mesure en physique. Mais cette diminution ne veut pas dire disparition ! Et si cette plus petite imprécision numérique nous a permis d'avoir confiance en nos audaces : faire voler un avion, lancer une fusée habitée, aller sur Mars un jour, allonger la durée de vie de nos appareils mécaniques, construire des très hautes tours et des très longs ponts etc..., elle existe pourtant toujours bel et bien.
Et doit nous empêcher de devenir totalement aveugle à l'insoutenable incertitude de la réalité et de notre vie.
Récapitulons : le présent est également incertain. C'est bien pourquoi nous déployons autant d'effort depuis des siècles pour diminuer cet incertain et par là, la peur qui nous tenaille d'avancer sur ce terrain "mouvant".
Que nous reste il alors à explorer dans cet espace temps si imprédictible, si incertain, si chaotique ?
Sans doute, notre rapport au temps.
Notre rapport à la peur de ce qui suit, de ce qui n'est pas encore, de ce qui va arriver.
Notre rapport à ce qui nous anime, nous émeut, nous fait vibrer.
Notre rapport à l'émotion.
Notre rapport à l'amour.
Hélas, nous avons compris également que le présent est entaché d'une imprécision : car , en principe, dans le domaine de la physique "classique", dans le domaine des "gros" objets, il est aisé de calculer et de connaitre l'ensemble des interactions subies par l'objet étudié, sa masse, sa position initiale, son impulsion initiale (...etc) en appliquant des lois connues et éprouvées.
Oui, nous avons des équations issus de principes (comme le Principe de Moindre Action qui aboutit à la Relation Fondamentale de la Dynamique par exemple).
Ces équations reposant donc sur le postulat de la continuité, aboutissent de fait à une réalité déterministe.
Le problème se pose lorsque le physicien s'occupe de mesurer, c'est à dire de créer une fonction qui à toute observable fait correspondre un nombre réel. Car, dans cette opération de mesure, il y a réduction d'information : toute mesure est assortie d'un intervalle de confiance, d'une "précision". La mesure physique est en effet un rapport de grandeur dans lequel on exprime une observable par rapport à une autre (15 briques ont une masse au repos de 15 kg (à 0,5 kg près)) et non un compte (il y a 15 briques). Or, par définition, par construction, ce rapport de grandeur est entaché d'incertitude, d'imprécision.
Nous avons appris à ne plus voir cette incertitude car le développement des calculateurs mécaniques puis électroniques a augmenté de façon considérable la vitesse de calcul (rapport d'itérations numériques sur le temps) et donc diminué d'autant l'imprécision du rapport de grandeur de la mesure en physique. Mais cette diminution ne veut pas dire disparition ! Et si cette plus petite imprécision numérique nous a permis d'avoir confiance en nos audaces : faire voler un avion, lancer une fusée habitée, aller sur Mars un jour, allonger la durée de vie de nos appareils mécaniques, construire des très hautes tours et des très longs ponts etc..., elle existe pourtant toujours bel et bien.
Et doit nous empêcher de devenir totalement aveugle à l'insoutenable incertitude de la réalité et de notre vie.
Récapitulons : le présent est également incertain. C'est bien pourquoi nous déployons autant d'effort depuis des siècles pour diminuer cet incertain et par là, la peur qui nous tenaille d'avancer sur ce terrain "mouvant".
Que nous reste il alors à explorer dans cet espace temps si imprédictible, si incertain, si chaotique ?
Sans doute, notre rapport au temps.
Notre rapport à la peur de ce qui suit, de ce qui n'est pas encore, de ce qui va arriver.
Notre rapport à ce qui nous anime, nous émeut, nous fait vibrer.
Notre rapport à l'émotion.
Notre rapport à l'amour.
samedi 30 janvier 2010
Chaos et Imprédictibilité : une ode au présent.
Jean Staune connait bien Trinh Xuan Thuan (TXT)(astrophysicien) qui d'ailleurs lui a préfacé son bouquin ("L'existence ..."). J'avais découvert TXT avec Mathieu Ricard dans "L'infini dans la paume de la main" et j'avais beaucoup apprécié sa façon d'aborder pour nous (les béotiens ?) les 1001 mystères de l'infiniment grand. J'ai donc eu envie de plonger à nouveau dans la riche vulgarisation de TXT : il écrit très bien et ses images sont souvent percutantes.
J'ai parcouru "Le Chaos et l'Harmonie", qui sous tend une bonne partie de "L'existence .." de Jean Staune mais sans référence à la religion ni sans aborder frontalement et longuement l'évolution biologique de la vie et ses modèles (néodarwiniens essentiellement).
Bref, un passage du Chaos et l'Harmonie m'a percuté. Il s'agit de l'explicitation de la manifestation du chaos dans les mouvements planétaires ("chaos" au sens mathématique du terme, tel que étudié en premier par Henri Poincaré dans le problème à N corps en mécanique céleste : "sensibilité aux conditions initiales") et de ses conséquences.
Conséquence combinatoire d'abord : il résulte de cette sensibilité aux conditions initiales une imprédictibilité de l'évènement étudié (au delà d'un certain horizon de temps). Ah, on se dit alors : c'est pas grave ! En deçà de l'horizon calculé (par exemple 200 millions d'années (terrestres !) pour notre système solaire), le système est stable ! Rien à craindre à l'échelle de temps humaine ! Et pourquoi donc ? L'homme (nos très lointains descendants) sera toujours là, non ? Il existe (à ce jour !) une petite probabilité qu'une collision de planètes se produise dans notre système : cette probabilité est mise en évidence par des modélisations d'orbites sur une échelle de temps de 5 milliards d'années (temps qui reste à la Terre !). Bon, c'est bien. A quoi çà nous sert aujourd'hui cette information ? De quelle information parle t on exactement d'abord ?
L'imprédictibilité nous projette dans le futur, par définition incertain et non vécu. Du futur prédictible grâce des modèles numériques de la réalité (climat, sinistres, bourse, etc..) c'est déjà du passé en quelque sorte puisque, dans un intervalle (temporel) de confiance certain à 95% au mieux, on sait déjà, on a presque déjà vécu. Mais peut on vivre seulement à 95% au mieux par modèles interposés notre réalité, notre présent ? Oui, c'est ce que nous faisons quasiment tout le temps, tous les jours, à chaque instant lorsque nous ressassons notre "passé", notre prévision météo du lendemain, notre cours de bourse plancher déclencheur de nos achats du lendemain, notre traumatisme infantile que nous analyserons demain avec notre psy, notre nuit d'amour après le dîner de ce soir, nos courses à faire dans deux jours pour le voyage du week-end etc..etc...Nous vivons dans notre "passé". Qui, c'est vrai, n'a pas encore été vécu à 100% par notre conscience mais qui déjà fait grandement partie de notre vie à l'instant présent.
L'imprédictibilité nous déploie donc un espace particulier au sein de notre présent : un futur déjà passé mais pas encore vécu et pourtant déjà là ! Nous croyons repousser l'imprévu au loin par nos calculs très sophistiqués mais que faisons nous réellement par ce comportement ?
Nous calculons les possibles. Pour demain, donc pour aujourd'hui, donc pour maintenant.
La deuxième conséquence sur le "chaos" illustrée par le Chaos et l'Harmonie se trouve dans le paragraphe "le futur indéfini du système solaire", quand TXT parle des travaux récents de Jacques Laskar sur la modélisation des orbites des planètes du système solaire. Je cite :
Le présent, non ?
J'ai parcouru "Le Chaos et l'Harmonie", qui sous tend une bonne partie de "L'existence .." de Jean Staune mais sans référence à la religion ni sans aborder frontalement et longuement l'évolution biologique de la vie et ses modèles (néodarwiniens essentiellement).
Bref, un passage du Chaos et l'Harmonie m'a percuté. Il s'agit de l'explicitation de la manifestation du chaos dans les mouvements planétaires ("chaos" au sens mathématique du terme, tel que étudié en premier par Henri Poincaré dans le problème à N corps en mécanique céleste : "sensibilité aux conditions initiales") et de ses conséquences.
Conséquence combinatoire d'abord : il résulte de cette sensibilité aux conditions initiales une imprédictibilité de l'évènement étudié (au delà d'un certain horizon de temps). Ah, on se dit alors : c'est pas grave ! En deçà de l'horizon calculé (par exemple 200 millions d'années (terrestres !) pour notre système solaire), le système est stable ! Rien à craindre à l'échelle de temps humaine ! Et pourquoi donc ? L'homme (nos très lointains descendants) sera toujours là, non ? Il existe (à ce jour !) une petite probabilité qu'une collision de planètes se produise dans notre système : cette probabilité est mise en évidence par des modélisations d'orbites sur une échelle de temps de 5 milliards d'années (temps qui reste à la Terre !). Bon, c'est bien. A quoi çà nous sert aujourd'hui cette information ? De quelle information parle t on exactement d'abord ?
L'imprédictibilité nous projette dans le futur, par définition incertain et non vécu. Du futur prédictible grâce des modèles numériques de la réalité (climat, sinistres, bourse, etc..) c'est déjà du passé en quelque sorte puisque, dans un intervalle (temporel) de confiance certain à 95% au mieux, on sait déjà, on a presque déjà vécu. Mais peut on vivre seulement à 95% au mieux par modèles interposés notre réalité, notre présent ? Oui, c'est ce que nous faisons quasiment tout le temps, tous les jours, à chaque instant lorsque nous ressassons notre "passé", notre prévision météo du lendemain, notre cours de bourse plancher déclencheur de nos achats du lendemain, notre traumatisme infantile que nous analyserons demain avec notre psy, notre nuit d'amour après le dîner de ce soir, nos courses à faire dans deux jours pour le voyage du week-end etc..etc...Nous vivons dans notre "passé". Qui, c'est vrai, n'a pas encore été vécu à 100% par notre conscience mais qui déjà fait grandement partie de notre vie à l'instant présent.
L'imprédictibilité nous déploie donc un espace particulier au sein de notre présent : un futur déjà passé mais pas encore vécu et pourtant déjà là ! Nous croyons repousser l'imprévu au loin par nos calculs très sophistiqués mais que faisons nous réellement par ce comportement ?
Nous calculons les possibles. Pour demain, donc pour aujourd'hui, donc pour maintenant.
La deuxième conséquence sur le "chaos" illustrée par le Chaos et l'Harmonie se trouve dans le paragraphe "le futur indéfini du système solaire", quand TXT parle des travaux récents de Jacques Laskar sur la modélisation des orbites des planètes du système solaire. Je cite :
"La réponse donnée par l'ordinateur est sans équivoque : le système solaire tout entier, y compris les planètes intérieures, est chaotique. (...) Cette dépendance si extrême à l'égard des conditions initiales signifie que le présent est déconnecté à la fois du futur et du passé. Le futur est imprévisible, et le passé à jamais perdu. (...)les trajectoires planétaires ont un passé indéfini et un futur incertain, car les mesures des positions des planètes ne sont jamais parfaitement précises."Nous voyons donc deux concepts à l'œuvre : la sensibilité aux conditions initiales des systèmes (macroscopiques) à N corps les rend "chaotiques", imprévisibles, indéterminés absolument et donc résolument imprédictibles. Egalement, l'indétermination intrinsèque liée à la mesure des conditions initiales amplifie d'autant l'intervalle de confiance des mesures et donc la plage d'expression du chaos ! Ces deux indéterminations, qui sont bien indépendantes, caractérisent parfaitement ces systèmes macroscopiques qui nous contiennent. Que nous reste il alors, si le passé comme le futur, sont à jamais perdus, indéfinis, incertains, imprévisibles, déconnectés entre eux ?
Le présent, non ?
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