samedi 3 juillet 2010

Méta-Relience I

Dans Relience I, nous avons rapproché les vues de la science physique (essentiellement) avec nos sentiments, nos émotions, nos intentions et volitions, notre amour de l'autre. La science nous amenant in fine à nous attacher ni au temps ni à l'espace (trop imprécis et incertain) tels qu'ils sont définis en tout cas depuis Newton et que chacun "transporte" implicitement dans sa représentation mentale du monde. La science (la physique quantique notamment) nous apporte également la non-séparabilité entre sujet et objet : ces deux dernières vues nous fournissent une conception relationnelle de la réalité et donc relative. Cet état relatif apparait à la fois unique ("une unique réalité" issue d'une unique mesure de nos sens) et multiple : toute relation est en relation avec d'autres, elles mêmes en relation etc...La métaphore est celle de l'arborescence infinie : nous voyons à la fois un "arbre" et à la fois nous sommes cet "arbre".
Comment choisissons nous notre vue de "l'arbre", "à chaque instant" ?
Nous postulons que l'intention, la motivation, le désir permettent ce choix, cette vue. Sans aller plus loin pour le moment.
"Nous ne voyons que ce que nous comprenons", avons nous illustré, c'est à dire, que ce que nous prenons littéralement avec nous, en nous, que ce qui est nous d'une certaine manière. Mais prenons nous tout ? Nous avons illustré que d'une certaine manière, analytique, c'était impossible et hors de portée et dans le même temps, d'une autre manière, synthétique, c'était évident et facile. Ainsi, il n'est pas besoin de comprendre pour savoir...! Mais il est apparu pourtant que pour transmettre ce savoir, il faut une intention, un amour de l'autre et un apprentissage de la représentation du monde donc de la relation.
En fait, déjà, nous voyons les dynamiques existant au sein de la dualité (savoir et compréhension). Ces dynamiques sont nécessaires mais sont elles suffisantes ?

Dans Relience II, nous postulons d'emblée que le réel émerge de ces dynamiques. Il faut nous pencher sur le comment. Nous cherchons dans diverses directions, au sein de diverses branches de "l'arbre" du réel. Cette recherche participe implicitement à l'élaboration d'une heuristique. Ainsi, les branches de "l'arbre" ne sont pas, en soi, fondamentales, mais leurs nœuds, oui ! Une introspection du sujet nous éclaire sur des objets : intelligence et douance, "sagesse indienne", thérapie et systémie, métaphysique quantique, mathématiques...Ces objets éclairent paradoxalement leurs ombres, leurs envers, leurs antagonistes et les relations issues de cet "éclairage" sont à nouveau des dynamiques. Mais nous découvrons alors que ces dynamiques antagonistes, opposées, ne le sont pas vraiment : la complémentarité de l'opposable devient une extension logique à l'exclusion ! C'est la logique de l'inclusion.
Cette dernière a le mérite d'étendre la dialectique tout en compactant sa représentation au sein d'une triade : la complexité d'une carte heuristique peut se tenir entièrement dans un triplet de dynamismes. C'est la logique du Tiers Inclus, du contradictoire et de l'énergie, tant il apparaît que cette compactification est néguentropique.
La triade aperçue fait partie pour B. Nicolescu d'un système ouvert, gödelien et doublement dynamique : un double flux transcendant et immanent à la fois, indéfectiblement ouvert : Transdiciplinaire ! Toute réalité, relationnelle, dynamique, est aussi multi-référentielle.
Ainsi, les dynamiques aperçues dans Relience I deviennent suffisantes dans Relience II. La triade lupascienne est un bon outil relationnel pour saisir et contenir toute relation mise en relation. Pour prendre avec soi, c'est à dire transmettre avec amour et simplicité la complexité du monde...

Désormais, dans Relience III, nous abordons frontalement, c'est à dire avec motivation (!), la nécessaire et suffisante prise du monde grâce au triplet de la logique de l'inclusion. Nous continuons de parcourir, donc de prendre avec nous, les branches de "l'arbre" du réel : féminin/masculin, vie/mort, continuité/discontinuité, champ/quantum, énergie/seuil, vide/plein, normalité/a-normalité, maladie/santé, autisme et malvoyance de l'e-motion, affectif et sens, bardo et méditation...Les états relatifs de Relience I et l'émergence systémique de Relience II sont vus désormais selon la tridialectique lupascienne. Il s'agit pour l'instant non d'une coloration intentionnelle de "l'arbre" du réel (c'est à dire dogmatique) mais bien d'une prise avec soi, d'une compréhension. L'exemple frappant de la démarche d'Alain Connes sur ce dernier concept  justifie notre posture : toute complexité est incompréhensible et insaisissable par son analyse dans un unique niveau de réalité : il faut en saisir le "point" qui non seulement participe à sa construction mais de fait, la contient "toute entièrement"...Dit autrement, toute complexité se relie in fine dans un ou des niveaux de réalité divers à une singularité; tout ensemble de relations dans un réseau se saisit par une information nodale qui relie, contient et définit tout à la fois...


N'aurions nous pas, cependant,  omis, ici, de parler d'intention et de motivation, d'affect et d'amour ? Non, car l'amour comme ouverture indéfectible est implicitement présent. Oui, en effet, car il ne semble pas relié...encore.

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